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Georges Brassens, né à Sète le 22 octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc le 29 octobre 1981, mais éternel par ses chansons et son humanité."Le Languedoc, où le bien vivre ressources le pauvre citadin en mal d’espace, chante ses lieux-dits et vante le nom de ses villes. Amoureuse de la poésie, Sète, aux mille homonymes, se baigne fièrement dans l’âme de Georges Brassens. Le citadin retourné dans la fourmilière métropolitaine doit déjà regretter d’avoir quitté ses copains, son arbre et la vision des écureuils en jupon" écrivais-je sur un site.
De cette ville de Sète commence, l'aventure, car la vie de Brassens est une aventure, né d'une veuve de guerre italienne, Elvira et d'un père anticlérical et maçon. C'est dans cette famille contrastée que Georges se construisit...
Qu'il se construisit est un bien grand mot, presque une grossièreté, car le jeune Brassens avait envers l'éducation nationale, un amour de non demande en mariage.
Bonnant, malant, les années passent, Brassens beau comme un D.ieu, au charme néanmoins "italien" multiplie les conquêtes, puis un jour, cet aventurier se fait prendre dans un menu larcin, qu'il lui coûtera quelques mois de prison avec sursis et un exil forcé loin de Sète, très loin de Sète, un exil chez sa tante à Paris.
Paris, où il passera son temps à lire les grands auteurs, Hugo, Villon (ballade des Dames du temps Jadis) et tous les poètes, de la bibliothèque à sa chambre, si exiguë qu'il prendra place dans une Impasse, dans une chambre salvatrice, une cachette d'un STO revenu déserteur.
Chez Jeanne et Marcel "l'Auvergnat", ce couple hors du commun, presque marginal, l'hébergea, le couple devenu trio... Un amour "incestueux" naîtra entre le jeune homme et la Jeanne cette Bretonne de trente ans son aînée. Mais qu'importe, Brassens y passera ses plus belles années.
La suite est connue, cet homme timide sur scène, transpirant le plus souvent, pince sans rire lorsqu'il chante de gros mots, laissera l'image d'un ours, d'un ami des chats, des vers, de la poésie, d'un homme fidèle à lui-même, fidèle en amitié.
Quelques couplets d'un choix personnel de ses chansons qui sont à jamais gravées dans nos mémoire, point besoin de musique... vous les fredonnerez avec facilité.
La Jeanne
La Jeanne, la Jeanne,
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie,
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie,
Par la façon qu'elle le donne,
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comme deux gouttes d'eau
L'Auvergnat pour Marcel ou Louis Cambon
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid.
Heureux qui comme Ulysse
Par un petit matin d'été
Quand le soleil vous chante au cœur
Qu'elle est belle la liberté
La liberté